Habitant à Gentilly , est-ce que vous connaissez vraiment votre ville ?
Vous savez peut-être que Gentilly détient la palme de la plus grande proportion d’habitat social (52%) dans la petite couronne parisienne. Comme l’objectif visé est d’aider toute une population à se loger, c’est sans doute un résultat honorable. Cette appréciation demande toutefois à être nuancée dans le cas les immeubles du quartier du Chaperon Vert, construits dans les années soixante sur les deux communes d’Arcueil et Gentilly et gérés par l’office d’HLM Valdevy.
Pour faire face à la vétusté des immeubles, une opération de rénovation urbaine (ORU) a été initiée en 2006, motivée par le diagnostic suivant : « La cité du Chaperon Vert, conçue pour fonctionner de manière autonome a produit un territoire enclavé avec une précarité et un taux de chômage élevés. L’opération vise donc à requalifier un parc de logements sociaux qui n’est plus aux normes en termes de surface, de typologie et d’isolation. »
Arcueil a alors décidé de construire des logement neufs à la place de ses barres d’immeubles, alors que Gentilly a préféré rénover l’ancien pour éviter d’avoir à imposer une hausse de loyer à ses habitants. Ces deux options divergentes en matière d’urbanisme sont nettement visibles dans le quartier. Sans doute en raison d’un suivi de chantier déficient, ces travaux ont abouti après quelques années à des logements insalubres ou indignes, selon un constat de l’Agence Régionale de Santé (parmi d’autres).
La courte séquence vidéo ci-jointe montre la dure réalité des faits , où les dégats observés aujourd’hui ne proviennent pas d’une défaillance ponctulle mais sont manifestement le résultat d’infiltrations prolongées, signalées années après années par les résidents sans être pris en compte par le gestionnaire responsable, l’office d’HLM Valdevy. On doit aussi subir souvent dans ces logements des dégats des eaux, dues à des fuites ou des bouchages dans les conduites d’eau usées, et c’est particulièrement désagréable.
Ce qui est proprement sidérant dans ces défaillances de gestion qui s’étirent sur des années est le mur d’indifférence auquel doivent faire face les locataires. Les rapports d’avocats ou d’urbanistes bénévoles s’empilent sans que la puissance publique se fasse entendre. Certains estiment que l’ancien responsable de l’office d’HLM se trouvant être le maire actuel de Gentilly est un fait qui n’est peut-être pas étranger à cette insupportable situation de blocage. Mais alors comment obtenir que les réclamations légitimes des résidents puissent être enfin entendues ?
MVG