Après la réunion du 6 mars 2024 au CMAC (Centre municipal d’action culturelle) sur le PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) et l’approbation le 12 mars 2024 par le Grand-Orly Seine Bièvre de la modification n°6 du PLU de la ville, les Gentilléens ont été invités à un nouveau cycle de trois rencontres de proximité les 22, 27 mars et 3 avril 2024 pour, selon la promesse, « interagir » au sujet des orientations d’aménagement dans les quartiers et sur des questions réglementaires en lien avec le sujet des transitions urbaines.
Sur les trois réunions prévues, la première n’a pas fait l’objet d’une communication anticipée aux riverains. En conséquence, seuls les élus étaient présents à la « rencontre » du 22 mars.
Le 27 mars, la concertation a concerné les quartiers Reine Blanche, Gabriel Péri et Val-de-Bièvre et a été étendue aux quartiers du Centre ville et Victor Hugo.
Le 3 avril, les quartiers du Chaperon Vert et du Plateau étaient à l’ordre du jour.
Les élus de Gentilly n’attendaient visiblement pas grand-monde ou pas grand-chose de leur propre concertation.
Le 27 mars, la salle Saint-Eloi était beaucoup trop petite pour accueillir convenablement la quarantaine de personnes intéressées; il y avait en tout 3 ou 4 chaises pour le public venu un peu plus nombreux. Des chaises ont dû être ajoutées en rangs serrés entre les plans, plans sur lesquels les Gentilléens devaient interagir en collant des gommettes, des post-it et écrire leurs remarques, propositions, suggestions comme lors de précédents ateliers. Pourquoi choisir une salle si petite si on souhaite sincèrement une large participation ?
« L’atmosphère était très tendue entre certains participants et des membres de la municipalité ou ouvertement proches d’elle », cite une source présente à ladite concertation.
Quel dommage ! Un grand manque de bienveillance pour un exercice présenté comme étant de démocratie participative. Bilan mitigé : plus de clivages que de rassemblement…
Le 3 avril, la salle du Chaperon Vert était encore plus petite. Même s’il y avait moins de monde et moins de quartiers présentés, il a fallu ajouter quand même des chaises…
L’atmosphère était beaucoup moins électrique que le 27 mars, mais il est vrai que les participants, parmi les élus comme le public, étaient différents.
A l’issue de ces réunions, les mêmes questionnements demeurent…
Par exemple :
– Qu’en sera-t-il réellement de la protection des espaces de nature en ville, du respect de l’emprise au sol ?
– Quel sera le pourcentage de pleine terre des futures constructions ?
– Quelles garanties sont données aux habitants concernant la transformation envisagée de sites comme Pierre Curie, le stade Maurice Baquet, l’Ilôt Vert alors que l’expérience démontre que ces zonages seront modifiables si la municipalité identifie en leur sein des projets rémunérateurs pour le foncier lui appartenant ?
De tous les scénarios et variantes présentés dans l’étude par M. Pascal Géhier, agent chargé de l’urbanisme, et soutenus par notre nouveau maire, nous ne savons toujours pas lesquels ont été, sont ou seront effectivement retenus et à quoi aura servi effectivement notre participation.
En outre, nous avons tous entendu et compris que le nerf de la guerre pour la réalisation de projets qui ne dépendent pas seulement de la municipalité est l’ARGENT et que pour répondre aux ambitions des élus municipaux, il y aura des choix qui risquent de décevoir beaucoup des Gentilléens appelés à « IMAGINER NOTRE VILLE DE DEMAIN », en particulier ceux qui ont contribué et se sont prêtés aux jeux de réflexion et de gommettes qui leur ont été imposés dans ces ateliers.
Bien des questions ont été éludées ou n’ont donné lieu qu’à des réponses absconses, dont l’interprétation relève davantage des oracles que des urbanistes, architectes ou juristes.
Nous le saurons (peut-être) en nous rendant nombreux à la réunion de restitution du 22 avril. Venez nombreux !