En cet aprèm de jour férié
Quelques rayons s’étant pointés
Par les trottoirs de not’ cité
Je suis partie me balader.
Moins de voitures en stationnement
Et les détritus malséants
Des caniveaux deviennent voyants.
Les papiers gras volent au vent
Retenus par les herbacés,
Parcelles de biodiversité
Défendues avec volonté
Par la municipalité.
Ont échappé au balayement,
Trop soft et pas assez fréquents
De ceux qui font le nettoiement
Des canettes, restes d’aliments.
Au pied des poubelles trop bourrées
Des trucs dégueus, vite largués,
On est bien loin d’avoir gagné
En termes d’attractivité !
Sont-ce uniquement des passants
Qui sciemment ou crétinement,
En cachette le plus souvent
Offrent ces cadeaux répugnants ?
Sur les trottoirs je vois gisant
Des nombreux chiens les excréments.
Alors les secs, d’un coup de pied
Je les propulse sur la chaussée.
Au square Galloy, j’viens de m’ poser
Quand une dame accompagnée
De ses deux chiens veut y entrer.
L’interdit lui ai rappelé.
Elle me rétorque gentiment
« Tout l’monde fait ça assurément.
En aurez-vous pour longtemps ? »
Et elle patiente juste devant.
Estimant ma balad’ gâchée,
A la maison je suis rentrée
Frappée, écœurée, consternée,
Par ces manques de civilité
Un orage fort opinément
A éclaté les jours suivants
Et vers le Val a charrié
En grande partie ces saletés !